jeudi 5 juillet 2012

« Méditer ! » avec Jacques Castermane

Tout le monde en parle. La pratique méditative aborde de nombreux secteurs de la vie sociale. La pratique de l’assise silencieuse, appelée zazen, prend place dans le milieu hospitalier, dans les prisons, dans la préparation des sportifs de haut niveau, dans des écoles privées, chez les cadres, et ...dans les chaumières. 

Méditer ! Est-ce une nécessité vitale ? Oui. Cette pratique est particulièrement bénéfique pour l’être humain qui perd sa part d’humanité lorsqu’il est tendu, agité, inquiet, étranger à lui-même et aux autres. Pratiqué régulièrement, zazen peut amener toute personne à une expérience d’elle-même qui transformera sa manière d’être et de vivre. 


Encore faut-il ne pas s’écarter du sens de cet exercice. Zazen n’est pas une activité « en plus » qu’il serait bien d’ajouter à la somme des activités qui composent notre quotidien. Zazen est une « rupture », momentanée, avec notre manière d’être et notre manière de faire habituelles.
Le zen, en Occident, souffre facilement d’un malentendu. Le but du zen n’est pas de fortifier un ego XXL pour en faire un ego XXXL, voire le rendre capable de performances supra-normales : physiques, psychiques ou spirituelles. Le but du zen n’est pas, au profit de l’ego, d’accroître notre savoir ou notre pouvoir.
 


Zazen est une rupture avec le règne de l’ego qui est source des soucis, de l’appréhension, de l’inquiétude, de l’agitation, de l’angoisse. Cette rupture rend la personne à elle-même, à ce qu’elle est au plus profond de l’être : sa vraie nature. Cette rupture momentanée permet et favorise l’irruption des qualités d’être qui sont les symptômes de l’état de santé fondamental de l’homme : la calme intérieur, le silence intérieur, la paix intérieure ; qualités d’être qu’il serait bien d’offrir aux personnes avec lesquelles on partage ce qu’on appelle ...sa vie.
 

Jacques Castermane 
juillet 2012