mardi 31 janvier 2012

Eric Domb et Pairi Daiza (1)

Eric Domb souhaite donner à son parc une image davantage en adéquation avec son ouverture aux cultures du monde et à la spiritualité. Pairi Daiza, qui évoque la notion de paradis dans la tradition persane (qui veut dire en persan:“Verger entouré de murs”.), lui paraît renvoyer à ce lieu qu’il souhaite continuer d’ériger sur le domaine de l’ancienne abbaye de Cambron.
C'est tout à fait par hasard – en automne 1992 – qu'on lui a parlé d'un site délaissé, le Domaine de Cambron à Brugelette. Il s'y est rendu et ce fut le coup de foudre. Il s'en est suivit une étude de projet. Mais à la veille de la création du Parc, le principal investisseur a retiré ses billes du jeu. Eric Domb a décidé de continuer malgré tout. Il a pu convaincre son banquier qui a investit 10% de ses fonds propres via un prêt bancaire. Les années ont été difficiles jusqu'en 1998 où le Parc Paradisio a permis d'engranger quelques bénéfices, ce qui a permis d'introduire la société Parc Paradisio en bourse. Tout cela permet d'assurer l'avenir du projet en grand.


Parc animalier, végétal et monumental, ce domaine de 55 hectares se distingue de diverses manières de tous ses concurrents, et notamment, par sa dimension spirituelle. En témoignent au moins deux éléments majeurs : Le Royaume de Ganesha, dominé par un superbe temple balinais, dédié à l'hindouisme, et Le Rêve de l'empereur Han Wu Di autour d'un somptueux jardin chinois, d'inspiration taoïste. D'autres sanctuaires suivront, dans les prochaines années, pour rendre compte ici de l'extrême diversité des grandes spiritualités du monde, de l'islam à la franc-maçonnerie, en passant par l'animisme, le judaïsme et le christianisme...



dimanche 29 janvier 2012

samedi 28 janvier 2012

Le cadeau de la rivière avec Joshin Luce Bachoux

On entend la rivière bien avant de la voir. Si on prête l’oreille, on l’entend dès le haut du chemin, et, après les deux grandes courbes qui forment la descente assez raide, le bruit se fait grondement, comme une voix sauvage qui couvre tous les autres bruits de la forêt. Portant mes deux seaux vides, je marche à petits pas sur le chemin tout verglacé, essayant de garder l’équilibre, sachant que ce sera encore plus difficile au retour, quand le poids me déséquilibrera, et que cette eau si lourde, si précieuse sera presque à moitié renversée quand j’arriverai en haut.


La pompe est en panne : j’ai barboté plusieurs heures hier dans la rivière glaciale pour tenter de la faire démarrer ; j’ai vérifié le carburant, tiré sur le démarreur, tapoté, puis franchement tapé, les mains rouges et gelées, frissonnant sous les éclaboussures, avant d’abandonner et de préparer les seaux. Pourtant, juste avant le départ du supérieur et du reste de la communauté, le moine qui s’occupe habituellement de la cuisine m’a regardé avec un grand sourire: "Pas de problème ! Si l’eau s’arrête, tu vas faire démarrer la pompe!" Puis, pour être sûr d’être compris, personne n’a trop confiance dans mon japonais, il a ajouté: "OK, OK ", tout en faisant le V de la victoire avec ses doigts. Et tout le monde est parti, qui dans un temple, qui dans un autre, pour cette semaine marquant la fin de la retraite d’hiver. J’ai été nommée gardienne des lieux, de ce monastère bouddhique niché tout au fond de la montagne japonaise, grande construction en bois à deux étages entourée de tous côtés des hauts fûts de mélèzes et de cèdres.
Il y fait sombre en ce moment, dès 3 heures de l’après-midi. Il y fait froid, les deux poêles à bois ayant du mal à lutter contre le gel et l’humidité pénétrante. Il n’y a pas d’électricité et plus d’eau, et je suis ravie ! Ravie d’abord parce que je suis heureuse d’avoir pu revenir, pour quelques mois, dans ce lieu où j’ai été ordonnée nonne et où j’ai passé les premières années de ma vie religieuse. Retrouvailles, nouvelles connaissances, l’odeur des pins et de l’encens, du bois de cyprès dont est construite la salle de méditation, du sésame grillé... Rigueur de l’horaire et du froid, chaleur des sourires, goût unique de la soupe de riz qui réchauffe les corps et détend les visages... Tout cela fait que je suis ravie du matin au soir de me retrouver ici.



Et je dois reconnaître qu’il y a une autre raison ; une semaine de solitude à mieux entendre le chuchotement des branches, le choc sourd des paquets de neige qui basculent du toit, une semaine avec un peu de temps libre dans l’après-midi pour lire, écrire ou vagabonder, voilà aussi ce qui me donne le sourire tout au long de la journée.

Je négocie la dernière partie du chemin, la plus raide, et voici la rivière : enserrée dans une gorge creusée au fil des millénaires, déboulant avec toute l’énergie du printemps et des glaciers, contournant les rochers dans un éclat de rire, elle brille de mille perles de glace qui renvoient l’éclat rose du soleil levant. Quelle joie ! Penser que si la pompe avait démarré, jamais je n’aurais fait l’effort de venir jusqu’ici et j’aurais manqué cela. On oublie peut-être trop souvent qu’il faut en nous un manque pour pouvoir recevoir. Que donner à celui qui a tout? De même que le feu nous apprend le prix de la chaleur, la rivière aujourd’hui me fait cadeau de sa beauté, de sa force. Et j’ai envie de dire, avec le vieil ermite chinois Li Po:
"Nous nous asseyons ensemble, la rivière et moi
Jusqu’à ce qu’il ne reste plus que la rivière..."


Joshin Luce Bachoux, nonne bouddhiste, a été ordonnée au Zuigakuin, un monastère de la montagne japonaise.
Elle a ouvert, en 1991, la Demeure sans limites, à la fois temple zen et lieu de retraite, à Saint-Agrève, en Ardèche.
Source : La Vie

vendredi 27 janvier 2012

Du langage des singes...

au langage des signes...
ou la tentative d'élever un singe comme un enfant...

jeudi 26 janvier 2012

Réalité, virtualité et méditation

Qu'est-ce que la réalité ? J'ai sélectionné des morceaux d'un document que je vous laisse virtuellement regarder...

mercredi 25 janvier 2012

Ce post est déjà paru en septembre 2008. Il est néanmoins un rappel vivifiant !
Je souhaite, par cette vidéo, rendre hommage à Arnaud Desjardins et à son maître Swami Prajnanpad qui m'ont emmené et m'emmène sur un chemin de grandes découvertes.

"Certaines voies ne sont pas concevables en dehors du cadre religieux qui est le leur. D’autres ont immédiatement une valeur universelle. Parmi les sages auprès de qui j’ai vécu plus ou moins longtemps, Swâmi Prajnanpad n’a pas été pour moi un maître mais mon maître, ou plutôt il a bien voulu que je sois son élève." Arnaud Desjardins

"Swâmiji m’a donné un enseignement très cohérent. Cet enseignement était transmis à chacun personnellement, « de bouche à oreille », comme disent les Upanishads. Certains entretiens n’avaient aucune valeur générale mais entraient dans les détails les plus intimes de nos existences. D’autres tiraient une loi générale à partir d’un incident de notre vie et, par conséquent nous reconnaissions cette loi et nous nous en souvenions puisqu’elle nous était apparue à travers notre propre existence, qui est, pendant longtemps, ce qui nous concerne le plus.
...Pour moi, Occidental moyen avec cette intense vocation « mystique » mais avec toutes sortes d’attachements dans le monde des formes, son enseignement a été le plus efficace de tous ceux que j’ai rencontrés."
Arnaud Desjardins (A la recherche du Soi IV)

lundi 23 janvier 2012

Le silence de la neige

« Si éclairants soient les grands textes, 
ils donnent moins de lumière que les premiers flocons de neige. »
Christian Bobin



dimanche 22 janvier 2012

Un jour comme ça... avec Joshin Luce Bachoux


Il y a des jours comme ça où l’on a juste envie de se mettre à sa fenêtre et de regarder tomber la neige ; ou bien d’aller s’asseoir dans la salle de méditation, loin des journaux, du tumulte et des nouvelles. Des jours où le monde est simplement trop lourd, et où l’on n’a plus que le désir de se retirer, de dire : « Je ne veux pas être là, ni être témoin, ni être partie prenante de ce qui se passe. Continuez sans moi ; je veux juste compter les nuages, remonter la rivière à sa source, m’envoler avec les oiseaux. Je ne peux ni faire, ni défaire, mais je ne veux plus regarder, ni entendre. Il est vrai que je fais partie du monde, de ce monde, comme le flocon qui tourbillonne et disparaît, comme la graine qui germe dans l’obscurité en ce moment même, comme la mouche qui se cogne, encore et encore, contre la vitre, ou comme le souriceau – ah ! – qui m’épie de dessous le placard… mais moi, dois-je absolument prendre conscience de ce qui m’entoure, de la douleur, des guerres, de l’insatiable violence, de la cruauté sans fin ? Dois-je toujours soupirer du plus profond du cœur devant la souffrance, l’errance, le deuil, la mort ? »

Aujourd’hui, je veux rêver, rêver de blancheur et de calme, rêver de ré­conciliation et de pardon ; rêver que le cri est de joie, et les gestes de tendresse. J’aimerais que le monde fasse une pause, qu’il nous offre un instant où s’essouffle la violence, cesse la folie ; une heure où l’impatience de l’amour prendrait le pas sur l’urgence de la colère. Un monde qui se réveillerait dans un éclat de rire…

Je sais, je sais : je n’ai pas raison. On ne peut pas, on ne doit pas fuir ce monde que nous partageons tous, pour le meilleur et pour le pire. Le laisserons-nous aux plus violents, l’abandonnerons-nous aux porteurs de haine ? Notre place est là, en plein milieu, j’en suis convaincue, mais aujourd’hui, je m’absente. C’est juste un de ces jours où est tombée la fameuse goutte qui fait déborder le cœur : un autre massacre, une autre horreur, une autre victime.

Je sais : ce monde est aussi ­généreux, et à chaque instant, un sourire, un don, une main tendue transforment une vie lui donnant espoir et courage. N’avons-nous pas, chacun, reçu et donné plus que nous ne pensions possible ? N’avons-nous pas été accueillis quand nous étions seuls, soutenus quand nous étions trop faibles parfois pour continuer ? Et la beauté de ce monde ! Je vois la grâce dans le sapin qui ploie sous l’étreinte de la neige, l’harmonie dans la courbe de la colline qui se détache sur le gris du ciel ; j’aime la douceur potelée du nuage et la plénitude du soir, quand l’ombre voile peu à peu la lumière ; sans oublier la beauté de l’arc de pierre au-­dessus du porche et des lauzes grises de cette maison qui sait si bien se ­blottir entre prés et forêt.

Je sais : après cette longue ­journée, doucement triste, demain je vais refaire un pas en avant, revenir avec tous les autres, reprendre ma place. Parce que je l’aime, ce monde qui nous est donné, que nous avons façonné, dans son imperfection, avec son chaos, ses limites ; ce monde qui contient aussi mon chaos et mes limites. Parce que je suis sûre que nous pouvons, même un peu, même imperceptiblement, le changer, l’enrichir, le rendre plus aimant. Et que si l’on ne peut pas, il faut quand même essayer – même s’il y a des jours comme ça…


Joshin Luce Bachoux
Nonne bouddhiste, Joshin Luce Bachoux anime la Demeure sans limites, temple zen et lieu de retraite à Saint-Agrève, en Ardèche.

Source : La Vie

samedi 21 janvier 2012

vendredi 20 janvier 2012

Comme les cinq doigts de la main...

Je ne sais si vous me recevez cinq sur cinq. Je ne fais pas encore cinq colonnes à la Une mais je chemine en votre compagnie et vous en remercie.
Je souhaite vous faire entrer dans la grande roue des cinq éléments, pour sentir, cette année, l'énergie du Dragon qui est le cinquième signe du zodiaque chinois...

En attendant, voici quelques mots associés au chiffre cinq. 
Quel est celui qui vous attire le plus en ce moment ?
Célébrez le mot choisi (s'il est est négatif, cherchez sa partie positive) 
et envoyez-moi un petit retour sur la manière dont résonne ce mot dans votre existence.
Merci d'avance !


V



Humanisation
Développement, changement, transition. Position centrale. Individualité rayonnante.  Elévation, conscience, éveil. Inachèvement, imperfection. Inspiration.
Tiré du "Jeu des Miroirs" 

mercredi 18 janvier 2012

dimanche 15 janvier 2012

Au cœur du monde avec Philippe Mac Leod

Que l’Esprit t’envahisse. Qu’il devienne le fond de ta conscience, la fine pointe de ton attention, la clarté de ton regard, l’étincelle de chacune de tes pensées. Qu’il ne te quitte pas un seul instant et fasse de ta chair un membre du Fils qui grandit à travers chacun de nous. Dans l’épaisseur du monde comme en toi-même, l’Esprit avance sans visage parce qu’il veut épouser tes propres formes, ce visage humain que tu pourrais aujourd’hui lui refuser. Aussi est-il celui qui gémit (Romains 8, 26), celui qu’on oublie ou qu’on invoque à tout propos, en l’apostrophant au milieu de mille distractions. Mieux même que le chanter, je te demande de prier en lui, patiemment, de prier avec l’Esprit, de le laisser prendre la place qui lui revient : celle que tu occupes.


Chaque fois que tu sentiras se nouer la communion, l’Esprit est là, n’en doute pas. Chaque fois que naîtra d’un repli de ton cœur le don de l’un à l’autre, l’Esprit est là qui unifie de l’intérieur. Il invente des liens qui n’existaient pas avant nous, qu’il nous appartient d’affermir et de prolonger. Nous les nommons amour, mais sans bien en mesurer la portée ni l’étonnante nouveauté dans notre histoire. Lui qui instaure la paix, lui qui rassemble dans la perfection de l’unité, depuis l’origine il conduit l’univers à son terme, du Père vers le Fils et du Fils vers le Père.


As-tu remarqué, dans la Trinité, combien l’équilibre tient à l’unique Esprit qui demeure intérieur au Père et au Fils ? C’est par lui qu’ils sont un, c’est par lui qu’à notre tour nous devenons un en eux : « Père, qu’ils soient un comme nous sommes un » (Jean 17, 11). Aussi n’est-il pas bon de trop objectiver l’Esprit. La Trinité ne ressemble pas à cette association que tu imagines parfois dans un huis clos sourd à toutes les rumeurs. Parce que l’Esprit se donne et se révèle comme l’intime, il est celui qui ouvre, celui qui relie de l’intérieur, fibre à fibre, dans l’unité qui sous-tend la profusion du visible : plus qu’une personne, il fonde l’essence même de la ­personne, de toute personne, qui ne le devient que par l’intériorité qu’elle sécrète.


Recevoir l’Esprit-Saint nous consacre à notre tour comme sujet, nous introduisant dans l’unité de la Trinité par la profondeur de vie et d’esprit qui nous anime. Osons une perspective : l’Esprit, désormais, c’est nous. La troisième Personne de la Trinité veut prendre notre visage. Il doit en être ainsi. Les temps sont dirigés vers cette finalité...


Pardonne-moi ces expressions naïves ou prétentieuses, et ne retiens que la tentative passionnée d’une approche toujours fuyante, dont l’impuissance nous aide à mieux appréhender combien l’Esprit nous livre la vie dans son mystère le plus exaltant. Sa substance s’identifie à l’indicible qui nous échappe, tout ce qu’on ne peut pas limiter, ce que l’on ne saurait objectiver, le plus précieux, le plus subtil, le souffle même du vivant, ce que nous avons de plus intime, l’être de notre être, la source insaisie – l’inouï qui de l’intérieur nous déborde, l’au-delà qui nous fonde.


Tu sens bien maintenant qu’il ne s’agit pas tant de nous adresser à l’Esprit que de le reconnaître au fond de nous, au plus profond, à la racine, dans une sorte de transcendance intime, et de lui ouvrir la route, de le laisser nous envahir... Souffle, eau, feu, il ne se révèle que dans la fuite, l’insaisissable, le mouvement, qui jamais ne se prend lui-même mais entraîne tout à sa suite...


Source : La Vie

jeudi 12 janvier 2012

Accompagnons la marche... avec Pierre Rabbhi

En amont de la plus grande marche organisée dans l'histoire de l'humanité à laquelle Alter Eco participe avec des producteurs français et indiens en Inde en octobre 2012, des personnalités ont été rencontrées afin de réfléchir à un nouveau monde. Pierre Rabbhi nous parle de l'indispensable...


Source : Alter Eco

lundi 9 janvier 2012

Intérieur - extérieur

Le travail sur le magma avant de pouvoir respirer à l'air libre...


dimanche 8 janvier 2012

Rien à faire de la souffrance avec Alexandre Jollien


Il y a peu, je demandais à un ami bouddhiste : « Qu’est-ce qui caractérise à tes yeux ton maître ? » La réponse n’a pas fini de me déconcerter : « Il n’a rien à faire de souffrir. » Du matin au soir, toujours, sans exception, je m’évertue à tout mettre en œuvre pour bannir de mon existence le moindre tracas. La peur de souffrir, poussée à l’extrême, hante bien des vies. Aussi, ai-je accueilli comme une libération l’exemple du Rimpoché. Tôt ou tard, quoi que je fasse, j’aurai part au trouble. La course effrénée contre le malheur pourrait à coup sûr épuiser et être la source du plus lancinant mal-être.

Entendons-nous bien, il ne s’agit pas de justifier la souffrance mais de constater que jamais je ne pourrai m’en protéger totalement, durablement. Plein d’envies, je demandais à mon ami : « Et comment est-il parvenu à cet état ? » Évidemment, il n’est pas de modes d’emploi ni de recettes à suivre. La pratique de la méditation, l’engagement total sur une voie semblent y conduire. Je retiens surtout que le maître « se désintéressait » de lui-même pour se tourner vers l’autre. En outre, mon acolyte m’a donné une piste qui me déconcerte tant elle paraît paradoxale. Quand son maître, alors en prison en Chine, est tombé malade, il adopta une ­attitude résumée dans cette phrase : « I want more » (« J’en veux plus »). Rien de macabre ni de doloriste dans cet état d’esprit. Simplement l’idée que, quand survient la disgrâce, on y va à fond, profitant de l’opportunité pour se laisser purifier. Un alpiniste est prêt à endurer bien des blessures pour atteindre le sommet, le navigateur essuie mille tempêtes pour rejoindre le port. Le pratiquant d’une voie ne doit-il pas aussi vivre le quotidien sans tiédeur pour accéder à la liberté, à la paix intérieure ? Il ne s’agit pas de chercher des occasions de souffrance mais, celles-ci venant, d’en faire un défi pour progresser.

Ce qui aide peut-être, c’est l’universalité de la souffrance. Boèce parlait du lot commun. Dès qu’on respire, la souffrance entre dans la vie. Hier, j’accompagnais mes deux écoliers pour la rentrée et mon cœur de père battait avec une redoutable ardeur. Je réfléchissais déjà au moyen d’offrir à mes enfants le plus beau parcours scolaire possible. En les observant parmi leurs camarades, j’ai cru deviner les légères inquiétudes des premiers jours, de petits tiraillements et une joie profonde ; la vie, en un mot. Quand j’aurais la tendance à surprotéger mes proches, à m’activer sans ­broncher pour leur assurer le meilleur des avenirs, je me rappellerai ce maître boud­dhiste. Quoi que je fasse, tôt ou tard, ils souffriront, peu ou prou. Dès lors, il me faut abandonner mon obsession d’ôter de la vie tout obstacle et apprendre avec ma fille et mon fils à accueillir ce qui vient, la joie comme la peine, sans préjugés, peut-être même sans préparation aucune.

Lorsque j’y pense, un enfant a aussi cette attitude. Il n’est pas hanté par la souffrance qui pourrait ­éventuellement s’abattre sur lui. Les peurs du lendemain, les imaginaires menaces ne le touchent pas encore. Certes, il reste vulnérable et la douleur peut l’anéantir mais il ne se surcharge pas, il ne se cache pas derrière d’illusoires carapaces. Il prend la vie telle qu’elle se donne.
Mes enfants, une fois de plus, sont mes maîtres. Dès que je les observe, je les vois tout occupés à jouer, à apprendre, « désintéressés » d’eux-mêmes.

« Il faut apprendre à accueillir ce qui vient, la joie comme la peine, sans préjugés, sans préparation »

Source : La VIE

samedi 7 janvier 2012

La biodiversité : du refuge à l'envol

Un simple balcon suffit pour créer une petite zone de biodiversité et attirer les oiseaux, notamment en ville. En mars 2012 sera lancée l'opération "Mon balcon est un refuge" (avec un kit et des accessoires) sur le site de la LPO : Les refuges LPO

En patientant, voici un extrait du site :



Le réseau des Refuges LPO est le premier réseau de jardins écologiques en France. Ce programme existe depuis la création de la LPO : en 1912. Le nombre de Refuges n’a cessé de croître depuis cette date : de 250 refuges en 1924, le réseau compte aujourd’hui plus de 10 500 propriétaires. Les Refuges LPO sont présents dans tous les départements de France.

Dans un parc, un jardin, à votre porte, que ce soit à la ville ou à la campagne, la nature peut se révéler extraordinairement riche et variée. Même le plus petit espace, comme un balcon au cœur de la ville, peut devenir un refuge pour la nature. Malheureusement, de nombreuses espèces autrefois communes sont aujourd’hui en difficulté comme l’hirondelle de fenêtre, le bleuet ou encore le hanneton. Vous pouvez agir pour protéger la nature et enrayer la perte de cette biodiversité par des gestes simples et un peu de bon sens. Le programme Refuges LPO apporte tous les conseils nécessaires pour protéger la nature de proximité, alors n’hésitez plus, créez vous aussi un Refuge LPO !...

vendredi 6 janvier 2012

Adaptation de L'enfant de la Haute Mer de Jules Supervielle

Jules Supervielle, poète de la connaissance de soi, est aussi celui de la compassion pour tous les êtres qui souffrent, comme cette petite fille définitivement solitaire, perdue dans un village voué à l'océan....

jeudi 5 janvier 2012

Boris Cyrulnik et la honte...

A travers son livre "mourir de dire", Boris Cyrulnik nous parle de la honte.

mercredi 4 janvier 2012

C'est si simple ! avec Papaji

"Ce que vous pouvez faire ? Regarder toujours derrière vous, pour voir celui qui vous suit quand vous descendez la rue. Et qui ne vous quitte jamais, même lorsque vous êtes endormi.
Celui qui est conscient de toutes vos activités, dans les états de veille, de rêve, ou de sommeil
Trouvez cette personne qui vous donne la force de bouger la langue quand vous parlez. Quand vous voyez, trouvez celui qui est derrière la rétine de l’œil. Faites ceci pour moi et vous resterez en contact avec votre propre Soi. "


Poonja
The Truth Is (p.295)


mardi 3 janvier 2012

Année 2012, quelles révélations ?

L’année 2012 est placée sous le signe du nombre 12 qui symbolise la fin d’un cycle spatio-temporel. C’est l’achèvement d’un monde caduc, prêt à être remplacé par le Monde (dernière carte du tarot) ou le Cosmos.


DOUZE est en effet le nombre des divisions temporelles, le produit des quatre points cardinaux par les trois plans du monde (le Ciel, la Terre et les Enfers, qui sont simplement les Cieux inversés).


DOUZE est le nombre de la Jérusalem céleste, le nombre des signes du zodiaque, des 12 apôtres qui leur correspondent (le Christ étant le Soleil du centre de la roue)… DOUZE est l’accomplissement du monde créé (dominé par le Quatre) par assomption dans l’incréé divin (le Trois).


Dans l’Apocalypse de Jean, la Jérusalem céleste comporte douze portes où sont inscrits les noms des douze tribus d’Israël (3 portes aux 4 points cardinaux) : c’est le paradis céleste qui vient sublimer le paradis terrestre, l’Eden. Au cœur de cette cité céleste trône l’Arbre de vie qui porte 12 fruits. Son rempart repose sur 12 assises portant le nom des apôtres. Le cube parfait que forme la Ville céleste est long de 12000 stades de côté et le rempart fait 144 coudées (144 étant le carré de 12). La femme de l’Apocalypse porte une couronne de 12 étoiles sur la tête. Les fidèles de la fin des temps sont 144000, c’est-à-dire 12000 de chacune des 12 tribus d’Israël. Douze représente donc l’Eglise triomphante, après les deux phases précédentes de l’Eglise militante et de l’Eglise souffrante.


Chez les Dogons, le douze est le symbole du devenir humain et du développement perpétuel de l’univers, toujours par le mariage du trois et du quatre.


N'oublions pas les douze chevaliers de la Table ronde du roi Arthur ni la carte n°12 du Tarot, le Pendu, qui représente le retournement de l’homme initié, s’élevant dans la bonne direction, vers le Monde (n°21, qui est le 12 inversé, stabilisé, comme remis à l’endroit), porte de la Cité céleste, et guidé par la Vierge ou la Femme initiatrice.


A la lumière de ces précisions, on peut supposer que la prédiction du 21/12/2012 signifie bien la fin d'UN monde (celui du capitalisme, de la course éperdue à la rentabilité et au triomphe du chacun pour soi ?) pour une "Apocalypse", c'est-à-dire, en grec, une "révélation" : la révélation de la possibilité d'un autre monde, plus conforme aux lois universelles et métaphysiques qui nous gouvernent et que nous avons oubliées...

lundi 2 janvier 2012

De belles rencontres... entre eux et nous...

Matthieu Ricard et Christophe André... Cela est sûrement à méditer...

Medailles accordées pour cette année...

Je vous remercie vivement pour vos voeux 
et je vous partage les médailles reçues pour la nouvelle année...
Cela promet...
(Passer la souris sur la carte)



carte




source : le jeu des médailles

dimanche 1 janvier 2012

Meilleurs voeux d'épanouissement pour l'année nouvelle

En pensées de coeur avec vous pour ce passage en 2012 ! Merci de votre présence !